Jour 9 (7 août): Talla Na Mara

Après une nuit très agitée à cause du vent, on prend un peu de temps pour démarrer. On finit par se mettre en route pour faire le tour de la péninsule, et voyons des paysages à couper le souffle. L’herbe et le sable se mélangent, les vagues frappent la côte sans relâche et les moutons se baladent ici et là. On arrive à Saint Clement’s Church, une église tout à la pointe de l’île, en haut d’une bute herbeuse. Initialement construite pour abriter le caveau de MacLeod, elle dû être reconstruite deux fois (une fois à cause de la réforme anglicane et une fois à cause d’un incendie). Le résultat est ceci dit franchement réussi, avec le plafond en coque de bateau retourné. Les MacLeod importants enterrés dedans mais aussi tout autour, la tombe la plus récente datant de 2000!

Nous poursuivons notre route par la fameuse Golden Road et c’est simplement magique. Le soleil illumine plein de petits lacs qui surgissent à chaque contour, on se croirait sur une autre planète.

Nous nous arrêtons ensuite à Finsbay pour chercher une longue-vue bleue sensée nous montrer des phoques, mais les indications du guide sont assez sommaires : au fond d’un cul de sac et près d’une maison abandonnée. Sauf qu’il n’y a que ça par ici ! Premier arrêt: raté, mais magnifique crique en récompense.

Deuxième arrêt, toujours pas de longue-vue bleu mais jack pot, une vingtaines de phoques qui se prélassent ! On s’enorgueillit de les avoir trouvé tout seul, surtout qu’on arrive à s’approcher à une centaine de mètres, ils nous regardent, on les regarde, c’est rigolo. Il y a un véritable concierge qui fait des allers-retours d’un îlot à l’autre et nous guigne depuis derrière un rocher, hyper drôle, et un petit mouton qui nous regarde passer.

Nous repartons hyper content, et tombons sur la fameuse longue-vue au virage suivant. Pas besoin de l’utiliser, on voit d’autres phoques juste devant nous, trop stylé.

Au virage d’après, encore des phoques. Notre ego en prend un coup on se rend compte qu’il y en a partout, on a donc peu de mérite. En voyant un phoque opérer un demi tour laborieux sur lui-même on se fait la remarque que c’est à peu près à quoi je ressemble quand j’essaie de me retourner dans le lit.

Après quelques kilomètres, on s’arrête dans une galerie d’art/café absolument minuscule et rempli (comprenez 4 tables) des seuls autres touristes de l’île. Une dame charmante nous sert scones, brownies, chocolat chaud avec mes marshmallows s’il vous plaît et cappuccino avec du lait d’avoine même ici au bout du monde !

À peine ressorti qu’on croire encore des phoques, ça en devient vexant. On se remet en route pour aller voir un observatoire d’aigle. La route continue d’être magique. On se parque au bord d’un bras d’océan et on s’enfonce dans une vallée pour aller voir l’observatoire des aigles de l’île de Harris. L’endroit est majestueux, on s’enfonce au cœur d’une vallée toute verte et on est littéralement seuls au monde. On ne verra pas d’aigle mais ces 5kil en auront valu la peine !

Remise en route pour le dernier arrêt du jour, la plage de Luskentyre, connue des kilomètres à la ronde. C’est une magnifique plage face a l’océan, au bout d’un petit chemin herbeux. Trois courageuses se baignent, franchement on admire parce qu’avec l’air à 13 degrés on passe notre tour !

Retour à notre emplacement pour la nuit, au menu côtelettes de porc patates et.. salade de concombres (les derniers, émotions!). Demain, on part pour l’île de Lewis après avoir bien ratissé celle de Harris !